Le temps de l'aventure

Howard Hokes disait : « Il faut surprendre le spectateur avec ce qu’il attend. »

Et à ce compte-là, ce second volet d’Hunger Games s’en tire plutôt bien. Là où le premier était prévisible de bout en bout, le second, lui, réussit le pari d’enchaîner chaque rebondissement sans jamais laisser entrevoir l’arrivée du suivant. Plus violent, plus psychologique, plus dénonciateur, le film vient creuser plus encore le débat des manipulations politiques, de la société de l’image et des médias. De ce côté-là, c’est une franche réussite !

Le rythme est également de la partie, du moins si l’on soustrait le premier tiers du film, pendant lequel l’intrigue tourne un peu en rond. Autrement, absence totale de temps morts, et des acteurs plutôt convaincants, à commencer par l’impeccable et surtout très oscarisée Jennifer Lawrence qu’on ne présente plus aujourd’hui.

Savourons aussi le surplus d’action et d’effets spéciaux, ainsi que la prestation de Francis Lawrence venu remplacer Gary Ross dans le fauteuil du réalisateur. Ça se voit notamment dans les prises de vues, moins énervées et plus aérées, voilà ce qui manquait au premier volet. Mais on gagnera également en humour, et en amour, le tout fondu dans un scénario qui gagne en profondeur jusqu’au final, suffisamment éloquent pour nous ramener dans les salles pour le prochain épisode.

Hunger Games : L’embrasement manque un peu de personnalité, on pourrait sans problème le comparer à Harry Potter par souci d’originalité. Mais quand bien même ce n’est pas un grand film de science-fiction, il n’en demeure pas moins un bon teenage-movie !