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Certains diront que les préquels sortent à la pelle, et qu'ils sont souvent moins bons que les franchises que nous adorons. Pourtant, si j'avoue que certains préquels auraient pu ne pas exister, leur nature même me ravit au plus haut point. "Vilain origin story", passé d'un univers trop méconnu et j'en passe : pourquoi s'arrêter à la création d'une seule période quand l'univers créé est si riche qu'il permet d'explorer son histoire sur des dizaines, voire des centaines d'années ? Bref, je m'égare. Le nouveau Hunger Games était attendu par les adolescents et jeunes adultes qui avaient grandi avec un univers dystopique dans lequel la violence régnait, imposée par un gouvernement tortionnaire fan de l'idée de classes sociales et de la propagande.

J'en ai entendu, des quarantenaires et autres personnes plus âgées pester dans la salle avant même le début de la projection. "C'est encore un film pour ados, moi je préfère aller voir le dernier film d'auteur (insérer un nom de film alambiqué dans une langue autre que le français ou l'anglais)". En gros, Jean-Michel est venu avec les poches pleines de clichés, mais il est venu quand même. Sachez qu'il s'est quelques fois décollé de son fauteuil, donc c'est bon signe. Le nouveau Francis Lawrence a donc malgré lui la réputation d'être un film divertissant pour ados, mais aussi un hypothétique blockbuster. Entre nous, le réalisateur pouvait faire bien mieux que les derniers Hunger Games, qui n'étaient ni catastrophiques, ni mauvais. Il pâtissaient quelque peu de cet aspect un peu manichéen : on aurait peut-être aimé plus de nuance, quitte à sortir du carcan de l'adaptation littéraire, comme par exemple des personnages secondaires tiraillés.


Quoi qu'il en soit, Francis Lawrence reprend ici ce qu'il avait commencé lors de la fin de la quadrilogie : il continue sur cette idée de nuance, de complexité du personnage principal et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est totalement le cas de Coriolanus. On le trouve sympa, charismatique, mais lui, il ne remet pas en cause l'existence des jeux malgré le fait que la personne pour qui il a un petit faible se retrouve envoyée à l'abattoir. Bref, il est humain, plein de sentiments, et aussi très ambitieux, quitte à sacrifier son meilleur ami, le seul au passage. Il est immoral, égoïste, tout comme nous, qui sommes à fond derrière lui et Lucy Gray durant les Hunger Games. Alors Hunger Games - La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur n'est pas qu'un divertissement : c'est aussi un tas de petites réflexions sur la politique, la manipulation et la morale. Mais c'est aussi un bon divertissement, tout du long, bien que la durée du film se fasse un peu ressentir.


EvGrd
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le 17 nov. 2023

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