J'ai vu que le film divisait beaucoup les critiques, j'y suis allée en modérant mes attentes (bien qu'étant très excitée de retrouver cet univers que je chéris tant).
J'ai vraiment beaucoup aimé pour diverses raisons qui, encore une fois, permettent à cette saga de sortir du lot dans une marée de films à destination des jeunes adultes.
S'il n'y a peu voir pas d'effusion d'hémoglobine (PG 13), tout le long-métrage est constellé de violence morale, de classe et de cynisme. Même sans sang, on est souvent frappés par le symbolisme des actes à l'écran, et cela notamment grâce au fait que les tributs aient vraiment l'air d'être des enfants, d'être sales, d'être malades (certains sont amputés, une a la tuberculose) et d'être apeurés. Le mécanisme des jeux présentés dans la saga originale n'est encore qu'à ses prémices et j'ai trouvé qu'ils ont très bien réussi à le retranscrire : le concept est balbutiant, l'arène toute petite, pas de mentoring ni de préparation avant les Jeux. Le paradoxe étant qu'on "ressent" le côté "ennuyant" de la 10ème édition des Jeux de la Faim.
Corionalus Snow et Lucy Gray forment un tandem où on sent qu'il y a quelque chose de dérangeant et qui sonne faux par moment. Le troisième acte est d'ailleurs très "surprenant" et casse des clichés qu'on a l'habitude de voir dans ce type de films.
Très bien réalisé et joué, agréable à l'œil et aux oreilles, ce dernier opus prouve encore une fois qu'il est possible de réaliser des bons films à destination d'un public jeune (et moins jeune) sans le prendre pour un con.