Surfant sur la vague des fins charcutées en deux parties, voilà enfin la conclusion tant attendue de la saga à succès Hunger Games. Après une première partie mollassonne et creuse, mais censée poser le contexte et nous amener à la grande révolte, le chapitre final s'annonçait grandiose. Mollassonne parce qu’il ne s’y passait pas grand-chose, creuse parce que l’histoire n’avait quasiment pas progressé entre le début et la fin…
Le film commence exactement où le précédent se terminait et nécessite tout de même quelques efforts pour se replonger dans l’histoire et se souvenir de la fin de la première partie. Malheureusement, le début du film est assez long, plein de discours inutiles et il aurait carrément mérité d’avoir une histoire qui s’affole un peu. Finalement, elle s’emballe quand même et on se retrouve rapidement plongés en plein 76ème Hunger Games sur la route du Capitole.
Clairement, ce passage-là est celui que j’ai le plus apprécié de tout le film. Suivre l’équipe composée des principaux personnages de la saga, progressant dans les ruines de la ville et faisant face à des pièges tous plus violents les uns que les autres, représentait enfin le début d’une conclusion en apothéose. On peut difficilement leur reprocher de ne pas s’attarder sur les morts et sacrifices qui déciment leurs rangs tant l’enjeu semblait grand malgré certains comportements un peu débiles et morts inutiles… Le climax de cette partie est quand même le passage survival dans les égouts et la rencontre de ces fameux muts dans une course-poursuite qui donne un peu de peps et nous raccroche au film. Là encore, une mort assez stupide provoque un effet plutôt comique et tranche complètement avec tout le reste… Le gros point négatif de ce passage reste selon moi l’impact négligé de tout ce qui s’est passé avant.
Malheureusement encore, la suite est de pire en pire… Le summum du ridicule a été pour moi la sortie « incognito » pour se fondre dans la foule et franchir tranquillement les contrôles des Peacekeepers. Ainsi après deux demi-tours complètement inaperçus pour s’échapper, on retrouve l’armée rebelle au même point que nos héros. Mais quel était l’intérêt de monter un commando pour partir devant, perdre les trois quarts de l’équipe et se retrouver au même endroit que les rebelles ???
Bon, dans la panique générale, nos deux héros survivants arrivent aux portes du palais (?) et on assiste
à une mort sensée justifier la colère de l’héroïne
et la suite des événements. Sauf qu’on ne ressent rien du tout tellement cette scène est expédiée… Tout ce qui s’enchaîne oscille alors entre le cliché, le surjoué, le prévisible et le ras-le-bol…
Le film dévale ensuite une longue pente qui se termine sur le gouffre béant qu’est la scène finale. Cette scène a même déclenché un fou rire général dans la salle. Ce n’était sans doute pas l’effet recherché. Navrant ! Et illustrant totalement l’échec qu’a été cette conclusion de 4h…
Les longueurs du film sont insupportables et après une première partie qui se posait clairement comme une introduction au climax final, j’ai eu l’impression que le film crachait systématiquement sur tous les évènements passés, film précédent inclus (ceci est peut-être dû au manque de précisions de l’adaptation mais après tout on devrait être capable d’apprécier le film sans avoir lu les livres). Les acteurs sont peut-être bons au début mais on sent clairement une baisse d’intensité et d’investissement sur la fin, bâclée et expédiée. A aucun moment je n’ai ressenti la moindre peine ou même émotion. Le montage du film n’aidant pas, les scènes qui auraient pu installer un semblant d’empathie sont expédiées et zappées dès la séquence suivante. Bref, la déception est grande, encore une fois, en pensant au potentiel qu’avait soulevé le premier volet… La saga va s’achever dans l’indifférence totale et vite se faire oublier…