Corée du Sud, 1980 : bienvenue en enfer
Imagine une époque où tout le monde soupçonne tout le monde, où la paranoïa est plus épaisse qu’une raclette en hiver et où le moindre faux pas peut te faire sauter la cervelle dans une ruelle sombre. C’est l’ambiance de Hunt, le premier film de Lee Jung-jae, qui balance directement dans la marmite un thriller d’espionnage où la taupe, c’est pas un animal mignon mais un mec qui risque de foutre le pays à feu et à sang. Deux agents secrets sont en chasse : l’un est loyal à son gouvernement, l’autre aussi… ou pas. Bref, un duel à la Heat version Séoul, mais avec moins de dialogues et plus de bastos.
Fusillades, tortures et exécutions : ici, personne ne discute
Les films d’espionnage classiques aiment les intrigues tordues, les dialogues savamment écrits, les regards pesants. Hunt, lui, préfère la méthode coréenne : si un mec doute, on le torture. S’il continue de nier, on lui met une balle. Et s’il survit, on recommence. Le film explose littéralement sous les scènes d’action : fusillades nerveuses, combats au couteau bien sales et exécutions expéditives, tout est fait pour rappeler que la Corée du Sud de l’époque, c’était pas le Club Med. Ici, pas de pitié, juste du plomb et du sang sur les murs.
Un scénario qui fait des loopings
Dès le départ, ça part en vrille. Tu penses savoir qui est qui, et bam, plot twist. Et encore un. Puis un autre. À la moitié du film, t’as déjà perdu trois neurones à force d’essayer de comprendre qui manipule qui. À ce stade, t’as l’impression d’être dans une partie de Loup-Garou où personne n’a dormi depuis trois jours. Faut s’accrocher parce que ça part dans tous les sens, mais si t’aimes les intrigues où les mecs retournent leur veste plus vite qu’un politicien en campagne, t’es servi.
Deux acteurs qui transpirent la classe et la haine
Lee Jung-jae et Jung Woo-sung sont en feu. L’un est méthodique, froid, chirurgical. L’autre est nerveux, intense, prêt à exploser. Entre eux, c’est un ballet de suspicion où chaque regard est une menace déguisée. Quand ils se croisent, l’écran pourrait prendre feu. C’est pas juste du charisme, c’est du charisme atomique, du niveau « on pourrait les foutre dans une pub pour des costards et ça vendrait des millions d’exemplaires ».
Un film qui en fait peut-être un poil trop
Autant le film est ultra efficace en baston et en tension, autant au bout d’un moment, la surenchère fatigue. Des fusillades qui durent 15 minutes, des révélations à la pelle, des persos secondaires qui apparaissent juste pour se faire flinguer… On aime l’énergie, mais parfois, on a l’impression que Lee Jung-jae s’est dit « Allez, rajoute encore un attentat, on n’est plus à ça près ! ». Un peu plus de finesse dans le scénario n’aurait pas fait de mal, mais on ne va pas bouder notre plaisir : ça tire, ça hurle et ça meurt dans tous les coins, donc on signe.
Conclusion : un thriller énervé qui sent la poudre
Hunt est un film d’espionnage qui a pris trop de caféine. Ça ne s’arrête jamais, c’est violent, intense et totalement paranoïaque. Si tu veux un film où les mecs passent plus de temps à comploter qu’à tirer, passe ton chemin. Mais si t’aimes les intrigues où personne n’est fiable, où les héros sont tous à deux doigts de s’entre-tuer et où la tension monte comme une cocotte-minute prête à exploser, alors fonce. Juste prévois un Doliprane pour après, parce que ton cerveau va bosser dur.
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