Vous vous souvenez, quand le masqué coule une bielle ?
Ça donne des critiques totalement pétées comme celle d'Overdrive. Un film de sinistre mémoire pour beaucoup d'entre vous, sans doute.
A croire que Behind, il aime bien, parfois, se renverser le contenu d'une poubelle sur son masque de hockey.
Hé bien, pour Hurricane, ça sent bon que ça va être pareil. En mode mineur.
Entendons-nous bien : votre éclaireur totalement crétin a bien conscience que le nouveau Rob Cohen, un peu gâteux, ne représente pas le haut du panier cinématographique, mais seulement une série B totalement anodine qui lorgnera en plus d'une occasion vers le Z. Du genre à se demander par quel miracle un producteur avisé a simplement émis l'hypothèse d'une sortie en salle.
En effet, certains SFX sont assez pourraves, voire pathétiques, surtout quand on tente d'incruster une tête de mort dans le nuage soulevé par une tempête. Et par deux fois, en plus. Coquins, va... On s'affranchit de la physique la plus élémentaire quand le scénario a un coup de mou ou quand on veut verser dans le spectaculaire incongru. Les coïncidences sont constantes et c'est même parfois monté par un borgne, tellement certains raccords sont abrupts.
Bref, le vent malodorant du pet n'est pas bien loin.
Mais dans le même temps, on se dit que Hurricane jouit d'un concept qui, finalement, le fait assez bien et donne envie de voir ce qu'il se passe à la fin. On se dit même qu'il n'a rien promis dans sa bande annonce qui ne se retrouve pas dans le métrage. On se dit que "l'oeuvre" se pare d'une certaine forme de sincérité, pas comme des trucs du genre Criminal Squad qui promettent du bad ass tout en te fourguant de manière fourbe du crad-ass tout ça parce qu'il te laisse en rade de papier toilette.
Jusqu'à éprouver une certaine forme de sympathie. Oui, il y a bien les punchlines rances, les scènes qui ne servent à rien, voire hors sujet. Mais il y a aussi certaines séquences qui font le job et qui défouraillent bien, des morceaux de film catastrophe bourré. Behind n'a pas été impressionné, mais il a été tenu en haleine malgré tout, en gardant à l'esprit qu'il n'y avait rien à attendre.
Et il a été étonné de rigoler, au détour de quelques morceaux de bravoure du type lancer d'enjoliveurs tueurs, de pression inversée en plein centre commercial ou de poursuite tempête / camions des plus insoutenables niveau tension.
Un tel portrait a de quoi faire peur, sans doute. Mais Hurricane est l'exemple typique de la bande très bof (et beauf') à savourer en descendant son litre de Kro afin de faire passer sa pizza pas très fraîche qui a été recongelée avant usage.
C'est loin d'être du grand cinéma, donc. Mais c'est toujours mieux que certains trucs cyniques qui trahissent sans vergogne le genre dont ils sont censés porter haut les couleurs.
Et puis, il y a toujours la mignonne Maggie Grace et une nouvelle venue, Melissa Bolona, qui a fait chavirer le coeur du masqué.
Un supplément de charme loin d'être anodin.
Behind_the_Mask, Candle in the Wind.