Rappelez-vous, à la fin du fracassant Hyper Tension, notre héros tombait d'un hélicoptère et, après quelques secondes, clignait des yeux. "Il était mort mais ça va mieux" disait l'affiche. Prêt pour une séquelle encore plus déjantée, Chev Chelios va être ramené à la vie pour vivre une nouvelle aventure sans temps mort où les deux réalisateurs du premier opus, toujours aussi timbrés et bourrés d'idées neuves, vont s'en donner à cœur joie pour mettre en scène un cartoon live qui n'a pas peur du ridicule. Vous croyiez avoir tout vu dans Hyper Tension, vous aviez tort...
Et c'est parti pour le show ! À peine le film commence qu'on est pris dans un festival d'action infatigable où notre héros va se faire remplacer son cœur par un autre artificiel qu'il va devoir constamment recharger, utilisant pour cela tout ce qui lui tombe sous la main : électrocution par des tazers, des batteries de bagnoles, un collier pour chien et même par friction corporelle, Chev n'a peur de rien et les réalisateurs/scénaristes non plus ! Malheureusement, si l'idée était originale dans le premier film, elle s'avère un peu vaine dans le second, la plupart des scènes et le scénario n'étant que des copiés-collés certes fendards mais plus trop surprenants (comme la scène de baise insolite ou la plupart des gunfights sanglants).
Hyper Tension 2 est donc une suite aux allures de remake qui va à 200/h et s'essouffle donc très vite. Ainsi, au bout d'une demi-heure (soit la moitié du métrage), on ressent déjà quelques faiblesses au niveau de ce rythme effréné. Heureusement, Neveldine et Taylor nous offrent quelques nouveautés plutôt impressionnantes en fin de parcours comme cet hallucinant combat entre Chev et son ennemi nippon tourné sous forme de combat de kaijus à la Godzilla ou encore la scène finale allant encore plus loin dans le jusqu’au-boutisme décérébré des réalisateurs. Reste donc de cette séquelle une compilation de séquences bêtes et bourrines où on se contrefout totalement de la logique pour ne servir qu'un spectacle fun, gore et sexy. Un troisième opus ne serait pas de refus tiens...