Affligeant car plein à ras bord d'effets spéciaux numériques qui nous plongent dans un fond vert continu écœurant et auquel se mêle un scénario très proche de celui d'Underworld, mais avec la créature de Frankenstein. D'ailleurs, heureusement qu'Aaron Eckhart est appréciable dans son rôle (il fait de son mieux), car le maquillage qu'on lui a collé pour faire comprendre qu'il s'agit de la créature de Frankenstein tient en quelques fausses cicatrices et un teint blafard (on entend presque le maquilleur dire : "et hop, le tour est joué") sauf que cela ne berne personne, à commencer par les adultes qui maquillent leurs enfants pour carnaval et ont plus de talent qu'ici... Autrement, inutile de chercher un miracle dans les interprétations, on prend les mêmes et on recommence : Bill Nighy nous faisait déjà pitié dans son rôle désolant de vampire (Underworld) et n'est toujours pas crédible en maître du Mal ici... Tout le monde cabotine, surjoue, et on n'en peut rapidement plus. Les dialogues sont peut-être ce qu'il y a de pire dans I, Frankenstein, car on oscille toujours entre les phrases prévisibles préformatées pour les films d'action bourrins (on les devine et on les récite en direct devant notre téléviseur), et des phrases sans intérêt et semblant faire du remplissage pour atteindre les deux heures de film... Pas de surprise à la fin, à part l'étonnement de voir des effets spéciaux toujours plus immondes (et oui, c'est possible). Heureusement Aaron Eckhart est agréable (malgré son maquilleur qui mérite une retenue sur salaire), car les surenchères d'effets spéciaux numériques font ridicule, aussi les amateurs du mythe de Frankenstein fuiront, ainsi que tout amateur de bon film. À fuir, dans tous les cas.