Voulant faire un film sur Bob Dylan et la complexité de son oeuvre, de sa personnalité et de son parcours d'artiste, Todd Haynes s'est rapidement dit qu'en faire un récit linéaire et académique serait une injure à l'artiste. Il propose donc plusieurs récits entremêlés de 7 alias de Bob Dylan, depuis ses idoles (Woody Guthrie, Arthur Rimbaud) jusqu'à des personnifications de parties de sa carrière (le passage à l'électrique, le protest-singer reconverti en évangéliste, etc.) Le tout dans une narration éclatée, non-linéaire, où seul manque un nom: celui de Bob Dylan.

Wow comme c'est smart, et edgy, et décalé. Et puis c'est contemplatif et poétique. Ouais. Ca partait de toute évidence d'une bonne intention, mais le résultat final est poseur, pédant et surtout un peu inutile. A moins d'avoir déjà une connaissance minutieuse de Dylan, on en ressort en ayant rien compris à ce qui s'est passé, si ce n'est une expérience d'ennui très intense et une profonde envie de détester ce monsieur. La seule chose qu'on aura appris ici, c'est que Cate Blanchett gagne haut la main le concours du meilleur sosie de Bob. Et si on connaît déjà bien Bob Dylan, on sait de toutes façons que le meilleur film sur l'artiste, c'est le "No Direction Home" de Martin Scorsese.

Inutile, donc.
VirginiA
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le 24 sept. 2010

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VirginiA

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