I'm Not There par Alligator
dec 2009:
Me neither. Mais alors pas du tout! Je n'ai absolument rien compris. Et j'ai beau penser qu'éventuellement ma méconnaissance crasseuse de la vie de Bob Dylan, de son univers, son histoire est à l'origine de ce désarroi mais le fait qu'il perdure tout le long du film m'inviterait plutôt à formuler deux autres hypothèses :
A= Je suis un con. Si, c'est tout à fait possible! Du moins pas assez futé pour adapter la réception des discours tenus par la mise en scène ou les dialogues des personnages. J'avoue que cette option me fait un peu peur tant elle me semble très probable.
B= La mise en scène est prétentieusement emberlificotée, comme une vieille pute à perruque rouge et grosses bagouzes à chaque doigt, sémaphores destinées à signifier à l'humanité qu'elle n'est pas invisible, qu'elle existe, "regardez-moi, aimez-moi!". Le montage alambiqué ad nauseam déborde largement les limites du lisible pour inciter le spectateur à croire qu'il est savant. Les dialogues remuent beaucoup d'idées vagues et pseudo-philosophiques, du vent que leur style abscons fait passer pour une mélodie d'intelligence.
Honnêtement, mon ego balance et penche vers la B mais ma raison et une lichette d'honnêteté me retiennent vers la A. Aïe.
Face au terrible ennui que ces 2h09 m'ont fait subir j'aurais au moins pu espérer me raccrocher aux branches des interprétations et ma foi, rien d'affolant non plus. Celle de Christian Bale confirme la piètre ardeur que j'éprouve pour ce pâle acteur. Certes, Cate Blanchett est une très bonne imitatrice, mais son rôle manque de substances, noyé dans un fatras de notes plus ou moins plombées par l'artifice du propos. Et puis pourquoi Cate Blanchett, au juste?