Sous le soleil, rien de nouveau évidemment. Il faudrait cependant être bien naïf pour croire que cet énième film de vacances mettant en scène une famille recomposée appelée à se découvrir révolutionne le genre. Christian Clavier en bourgeois coincé fait du Clavier, Mathilde Seigner en quinqua toujours sexy et grande gueule fait du Mathilde Seigner, les ados font les ados, les bobos font les bobos. Autant dire qu’il n’y a aucune surprise à attendre de ce film qui recycle une tambouille vue tant de fois par ailleurs.
Seule originalité, ou presque, Ibiza justement, où on ne se contente pas de montrer les lieux habituels des soirées où résonnent les rythmes technos, mais aussi les sublimes paysages qui en font plus qu’un simple lieu de fête. Grand ciel bleu, superbes criques, mer turquoise, péripéties plus ou moins convaincantes, acteurs sympathiques (à défaut d’être toujours impériaux) composent un résultat, au final, pas désagréable où on ne s’ennuie pas. C’est malheureusement très paresseux et superficiel, les gags sont limités et un peu faibles mais l’entreprise ne fait jamais preuve d’une autre ambition que celle de divertir.
Il faut donc prendre ce film pour ce qu’il est : une comédie facile mais disposant d’ingrédients suffisants pour provoquer une certaine indulgence. On aurait évidemment aimé quelque chose de plus fouillé (situations, gags, personnages) mais on doit se contenter de ce produit formaté pour les soirées télé d’hiver. Pour le coup, si, bien sûr, on connait de bien meilleures comédies appelées à remplir cet objectif, on en a aussi vus de bien pires.