No future : une jeunesse dévergondée et des mentors pervertis

Haaa l'école. La révolte. Un film intéressant. Un parallèle avec le fascisme un peu lourd. Mais y a du bon. Mais y a aussi du mauvais.

En soi, l'intrigue est intéressante, sorte de pré-"Elephant", sauf que le traitement me semble assez pauvre. On n'entre jamais dans ce mécanisme, l'impression que certaines scènes auraient pu être poussées plus loin (l'autorité n'apparaît jamais comme menaçante, de même que la rebel-attitude de Mick n'est pas assez soulignée par son comportement (on en parle beaucoup, mais on ne voit pas grand chose). L'auteur commet aussi l'erreur de présenter beaucoup de personnages pour ne rien en faire, alors qu'il aurait dû se concentrer sur le meneur, cela n'aurait pas empêché de découvrir d'autres personnages secondaires afin d'installer l'ambiance des lieux (car la seule raison qui justifie le fait qu'on montre autant ces autres personnages : dépeindre la vie quotidienne dans cet établissement scolaire). Même la révolte ne me paraît pas très développée et il aurait certainement été plus intéressant de traiter l'après-révolte que d'omettre cette phase.

La mise en scène m'a plu pour sa sobriété, le grain de l'image, les couleurs ternes, le jeu des acteurs. La scène finale, la révolte, m'a par contre déçu: cela ne me semble pas assez soigné. Toutes ces rafales sans faire de victimes. l'échange de coups de feu est vraiment marrant, ça fait penser à "Class of 1984", mais ça manque de radicalisme je trouve.

Bref, un film qui a du potentiel mais qui s'avère décevant par son traitement trop superficiel du sujet.