J'avais déjà bien apprécié « Samedi, dimanche et aussi lundi » d'Eric Valette, j'ai encore plus apprécié celui-ci. Doté d'un humour noir aussi réjouissant que maîtrisé, ce surprenant récit d'apprenti tueur en série s'avère un vrai plaisir d'écriture, à l'image d'une voix-off en focalisation interne rendant ce personnage assez pathétique presque touchant, son raisonnement s'avérant finalement assez « cohérent » quant à ce qu'il entreprend.
Le réalisateur garde pour autant un réel sérieux dans la narration et la mise en scène jusqu'au bout, les dernières minutes étant à ce titre aussi WTF qu'imprévisibles, tournant en dérision sans l'humilier ce « héros » qu'on avait presque appris à aimer. Et le dénouement, savoureux, de presque nous donner envie d'une version long-métrage : Valette, champion du court.