Pasteur et médecin, le docteur Albert Schweitzer se rend au Gabon où une grande partie de la population souffre de malaria. Reconnu de tous, il se voit néanmoins contraint de quitter le pays en 1914 à cause de ses origines alsaciennes. A la fin de la guerre, il y retournera pour continuer son travail. Le film ne se cache pas d'être une hagiographie et, ma foi, elle ne tombe jamais (tout à fait) dans le ridicule. Parce qu'il contient beaucoup de vrai et que son message humaniste ne laisse pas de bois. Pierre Fresnay surjoue quelque peu, ce qui n'est pas le cas de ses camarades : Jean Debucourt, Raymond Rouleau et la jeune Jeanne Moreau. Le film a été tourné du vivant de Schweitzer qui l'a approuvé. Il comporte pourtant des inexactitudes importantes : le médecin n'a été arrêté qu'en 17, par exemple. Et quid de sa femme qui l'a accompagné en Afrique ? Elle est totalement absente du film comme si la sainteté ne pouvait être que synonyme de solitude.