Plus que porteur de ventre mou, le film entier embrasse la mollesse de son personnage.
Ce que Valeria Bruni Tedeschi veut décrire, c'est le vide qui parsème la vie des riches. Bien que ce qu'elle tente de décrire est digne d'intérêt, les moyens qu'elle utilise pour faire exister ce sentiment colorent malheureusement l'oeuvre du ressenti de son personnage... Le film crée une atmosphère lourde alors qu'elle semble se vouloir flottante.C'est une atmosphère appesantie, une sorte de lourdeur impalpable qui teinte tout film depuis la séquence d'ouverture. Le scénario inconsistant, les cadres approximatifs, l'image pauvre font très vite s'enliser le film dans une sorte de faible mélasse. Le récit prend alors une coloration de futilité, mais pas celle qu'on aurait aimé pour une histoire de riche qui peine à donner un sens à sa vie. Ca colle, c'est lourd, c'est chiant et on s'ennuie.
Il semblerait que pour un premier film, les rôles d'actrice et de réalisatrice aient été trop de responsabilités pour l'aimable Valeria. Le film manque d'une véritable vision d'ensemble, de recul, de cohérence et semble durer... durer... durer...