La force du cinéma d'Ozu réside dans sa simplicité, c'est aussi son charme. Dans Il était un père, l'auteur nippon s'attache à évoquer la vie d'un père, professeur et veuf sur plusieurs décennies. Les scènes de discussions, de rencontres ou retrouvailles et forcément celles ou le père et le fils s'entretiennent sont légions. Alors évidemment le récit voit des ellipses colossales mais elles sont totalement assumées et même volontaires du coup la durée de 86 minutes peut paraître courte car il est difficile de développer des sentiments, des liens et de la profondeur. Précision d'écriture, délicatesse des émotions et mise en scène à moins d'un mètre de hauteur comme de coutume pour Ozu, ce qui a tendance à rapprocher les spectateurs des personnages.