« You gotta learn not to push things ! »
Et dire que Cinecitta est en danger !
Car c’est dans ces célèbres studios italiens qu’ont été réalisées les scènes d’intérieur de ce chef d’œuvre qu’est Once upon the time in the west.
Un chef d’œuvre en effet, n’ayons pas peur des mots.
Les comédiens sont tous excellents, à commencer par Jason Robards, impressionnant. Et puis il y a la sublime Claudia Cardinale, sa belle chevelure, son joli minois, sa peau cuivrée, sa poitrine généreuse ! Et Charles Bronson, ah, les yeux de Charles Bronson !
Le film est lent, c’est peut-être le seul bémol, quelques lenteurs, mais c’est aussi la lenteur qui fait le charme et la puissance de ce film. Il faut savoir apprécier chaque image, chaque réplique bien sûr, mais aussi tous ces silences, et ces plus ou moins subtiles expressions des visages. D’autant plus que la musique rythme bien tout ça : encore une musique d’Enio Morricone époustouflante, avec cet harmonica, mon dieu, quelles sonorités mes amis !
Le film se caractérise par ses cadrages atypiques, ses gros plans, et pour les servir, quelques gueules, mais aussi de bons dialogues. C’est tout plein de petits détails à savourer : la mouche, la valeur et le sens du silence, les yeux de Bronson, les grincements, le bruit des sabots des chevaux, les craquements, et l’harmonica, bien sûr.
Les regards, aussi, d’où sourd l’inquiétude, l’assurance, l’ironie, la surprise : le regard inquisiteur, le regard qui jauge, celui qui impressionne ou qui affiche la couleur, celui qui pressent son destin…
Les thèmes abordés aussi sont intéressants : l’effervescence de la période, les rêves de richesse, les vengeances, les magouilles et règlements de compte autour de la construction du chemin de fer.
Bref, il y a dans ce film tout ce qu’il faut pour prétendre au qualificatif de chef d’œuvre. A voir et à revoir.