Il y a des films comme ça, qui décident de vous happer dans leur univers et de ne pas vous lâcher avant de vous avoir bien expliqué ce qu'ils voulaient dire.
Après avoir lui-même signé la fin du genre qu'il avait amené au sommet avec Il était une fois dans l'ouest, Leone décide de conter la plus grande épopée de sa carrière.
Il était une fois en Amérique est un film incroyable. Près de 4 heures de film, alors que Leone avouait avoir tourné encore plus de séquences. Le témoignage de la richesse de cette histoire, celle d'un gamin et de ses amis, d'un jeune malfrat, d'un prisonnier, de l'époque de la prohibition, du crime organisé, de New-York, du pardon...
DeNiro, pas encore star à cette époque, est déjà immense. Il montre ce qu'il sait faire de mieux : se passer de mots pour transmettre ses émotions. Tout passe par son regard, empli d'une constante nostalgie.
Est-il nécessaire de préciser que la composition de Morricone est toujours juste? On frôle constamment le mélo sans jamais tomber dedans, la musique fait mouche lorsque le thème principal revient dans la scène finale. Thème que Morricone s'amuse à nous passer à maintes reprises, avec plusieurs variations.
Les séquences cultes sont légions : l'ouverture enfumée avec DeNiro, la danse de la jeune Jennifer Connelly, le braquage, la sortie de prison, le pont de Brooklyn, les retrouvailles finales...
Chef-d'oeuvre, fresque considérable, Il était une fois en Amérique m'a touché dès ses premières minutes. Et ne m'a pas laissé le temps de me dire que 3 heures 41, c'est assez long. Mais quand c'est aussi bon, on est parti quelques années de notre siège, et tout cela nous a semblé durer 1 heure ou 2...