Sergio Leone a marqué le Cinéma au fer rouge avec seulement sept films. Sept films dont trois intemporelles trilogies qui ont aussi bien bouleversé le western que transcendé le 7e Art. Ainsi, 13 ans après Il était une fois la Révolution, le réalisateur italien signe l'ultime film de sa trilogie qui, après le far west et la révolution mexicaine, se penche sur une autre période importante de l'histoire américaine : la prohibition dans les années 30. Et quand on sait que Leone a refusé de mettre en scène Le Parrain pour se consacrer à ce qui sera son ultime film, on imagine déjà ce qu'il aurait pu faire de l'adaptation du roman de Mario Puzo...


Un an de tournage, 30 millions de dollars dument dépensés, trois rues entières reconstituées pour l'occasion et un tournage aux quatre coins du monde pour une épopée humaine longue et intense qui reste définitivement ancrée dans les mémoires. D'une durée de 3h35, le film ne se regarde pas, il se contemple, Leone parvenant à transcender chaque plan, chaque séquence, nous faisant constamment oublier la durée évidente du métrage. Scindée en trois parties (le passé / l'enfance, le présent / l'âge adulte et le futur / la vieillesse), l'histoire s'intéresse à la vie tumultueuse d'une bande de gosses des rues qui, au fil des années, vont voir leur existence vouée au grand banditisme et tout ce qui s'en suit.


Car comme pour tous les grands gangsters, chaque montée a sa chute et celle de l'entreprise Bercovicz & Associés dirigée par Max Bercovicz (James Woods dans son plus beau rôle) et Noodles Aaronson (Robert De Niro, plus imposant que jamais) n'y échappe pas. Le montage, peu conventionnel, entremêle sans prévenir les trois époques et instaure un suspense inattendu qui nous happe du début à la fin pour ne jamais faiblir. Quant au reste du film, on a affaire à du grand Sergio Leone : décors plus vrais que nature, photographie impeccable, musique enivrante (toujours signée Ennio Morricone), cadrages parfaits, rythme soutenu (chaque séquence est tout bonnement culte) et bien entendu direction d'acteurs à toute épreuve pour un long-métrage bouclant à la fois une trilogie épique mais également la carrière d'un des plus grands réalisateurs qu'il soit, Il était une fois en Amérique étant aussi bien l'un des drames historiques les plus magnifiques du 7e Art que l'un des meilleurs films sur le grand banditisme. Une merveille inlassable et indispensable sublimée d'année en année.

MalevolentReviews
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Films, Les meilleurs films avec Robert de Niro, Les meilleurs films de 1984 et Les meilleurs films avec Joe Pesci

Créée

le 7 avr. 2019

Critique lue 247 fois

4 j'aime

Critique lue 247 fois

4

D'autres avis sur Il était une fois en Amérique

Il était une fois en Amérique
Docteur_Jivago
10

Intemporel testament mélancolique

Ultime œuvre de Sergio Leone, il consacra douze années de sa vie pour ce testament, notamment pour préparer le scénario adapté du livre "The Hoods" de Harry Grey. Il nous fait suivre le destin de...

le 22 sept. 2014

228 j'aime

66

Il était une fois en Amérique
Charlotte-Bad
8

il était une fois , un monument est né ...

Techniquement parlant, « Il était une fois en Amérique » se présente comme une apothéose de virtuosité atteignant les sommets du septième art . Rapidement, Leone va bouleverser le code narratif...

le 4 mai 2012

99 j'aime

9

Il était une fois en Amérique
Black_Key
10

Brumes et Pluies

Le temps passe. Facilement, il se confond et perd sa structure. Les souvenirs, regrets et joies se mélangent et forment un dédale infini. Les époques se recoupent, se font écho. Elles s'entrelacent...

le 17 déc. 2015

90 j'aime

24

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

68 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

44 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

40 j'aime

10