Il était une fois en Amérique
Un film touchant, pleins d'émotions, moraliste. Un film avec la patte d'Hollywood, avec une histoire de mafieux New Yorkais, avec une minorité (pour une fois c'est pas les Italiens de Little Italy, c'est les Juifs du quartier Hébreu) à une époque que beaucoup de gens admire. C'est la vie d'un gars moyen qui va vivre quelque chose d'assez fatal et pourtant quelque part fabuleux, d'une dureté gigantesque. La durée du film sert aussi bien à compter longuement et émotivement la vie de ce Noodles que de nous permettre d'être au plus proche du sujet et de presque en devenir un personnage qui regarde mélancoliquement le passé de cette banque de gosses.
Sergio Leone nous permet de faire un bon dans l'histoire, de vivre une période de manière réaliste, tout du moins, de l'idée que j'en ai, ça s'en rapproche. L'ambiance est propice, les événements possibles, c'est une vie probable, et on se sent bouleverser par les choses qu'il leur arrive. Les méchants de l'époque deviennent les gentils d'aujourd'hui, quel intérêt de faire un procès à ces gens qui sont morts depuis longtemps et qui en plus pour le coup n'ont même pas exister, ici il n'est pas question de les condamné il est question d'avoir un regard différent sur ces gens vu comme des démons. Ce n'est pas nouveau, et S.Leone le sait, d'ailleurs les Western traitaient de ce genre de sujets et ce n'est pas un hasard s'il adapte ce genre de vision à une autre époque. Il est fasciné j'imagine par ces gangster, ces tueurs qui ont un cœur. Je dois admettre que ça me fascine aussi.
J'ai été emporter par le film, il n'y a pas eu de longueurs contrairement à ce que j'aurais imaginé, c'était beau, simple, agréable et triste. Un beau moment de cinéma.