Waouh
Ceci était ma première réaction après avoir fini le film. Je tiens à préciser que je l'ai vu en 2 fois. D'habitude, je n'aime pas faire ça, mais là, ça ne m'a pas dérangé. Il faut dire que le film se prête bien à se regarder en plusieurs fois, autant que d'un coup. Et ce qui est dingue, c'est de tenir 3h40 sans jamais ennuyer celui qui le regarde.
Comme d'habitude, Leone fait son cinéma avec une image absolument magnifique (ce plan du pont de Manhattan reste dans les mémoires de tout le monde), ses zooms qui viennent se planter dans le visage de l'acteur, ses ralentis, ses scènes violentes (les scènes de viol ou de torture qui ne sont jamais plaisantes à regarder), et ses flash back qui ici sont l'une des forces principales du film.
Mais quelque chose s'ajoute : la nostalgie présente dans le film, avec ses aller-retours entre 1922, 1933 et 1968, tout au long du film. Et niveau scénaristique, il est excellent, ça le change de ses débuts, chaque flash-back sert à l'avancée de l'histoire et apporte cet effet de nostalgie.
Le tout sublimé par l'excellente musique d'Ennio Morricone qui comme d'habitude utilise ses thèmes dans diverses situation pour faire des ambiances différentes : comment ne pas se remémorer le thème principal, Poverty (joué au piano) et surtout, la chanson de Cockeye's qui prend tout son charme de la flûte de Pan. Il y a tellement de choses à dire sur cette bande originale que je pourrais faire toute une critique là dessus (mais j'en ferai pas car je suis un flemmard). Et dire qu'il a fait ça 10 ans avant le tournage du film ! C'est un gars bien Ennio !
Si j'ai un seul défaut à donner sur ce film, c'est sa durée. Non pas qu'il soit ennuyant ! Il faut se préparer à le regarder, et se regarde donc pas souvent (sinon je l'aurais déjà vu au moins 12 fois) !
Il faudrait à présent que je le regarde en extended director’s cut , dont les scènes coupées me semblent pourtant indispensables (foutue WB, laisse faire les réalisateurs faire ce qu'ils veulent) !
Ultime film de Leone, dont il a consacré quasiment 20 ans de sa vie. Après Il était une fois dans l'Ouest et Il était une fois la Révolution, il s'améliore au fil du temps et atteint l'apogée avec ce gros morceau. Point d'orgue de sa carrière, dont la dernière image montre bien l'esprit du gugusse.