Il était une fois en Chine par Enlak
Déjà merci à sens critique pour me permettre de découvrir le meilleur des films d’arts martiaux (grâce entre autres à des connaisseurs comme Drelium et sa liste : http://www.senscritique.com/liste/Le_kung_fu_ouais_d_accord/318360), comme ce « il était une fois en chine » de Tsui Hark.
Qui dit films d’arts martiaux dit combats, et ceux-là sont très bien chorégraphies, parvenant à être à la fois réalistes et spectaculaires. S’ils se font un peu attendre dans la première partie pour développer l’histoire, la deuxième partie se rattrape amplement, avec une succession d’affrontements très plaisants à suivre.
Des mauvaises langues disent parfois qu’il n’y a pas d’histoires ce genre de film, celui-là n’en fait définitivement pas partie. Au XIX° siècle, la Chine est dévorée par les ambitions des puissances occidentales, les anglais et les américains, qui leur volent leur terre avec parfois la complicité des autorités. Au milieu de cette période trouble, Wong est un médecin dévoué, combattant aguerri et chef de la milice de la ville, qui regarde d’un œil suspicieux la présence de plus en plus imposante de ces étrangers qui ne respectent rien. Détenteur d’un art qui est la spécialité culturel du pays, il représente une gêne pour le seigneur local, qui a cédé aux occidentaux et qui saisit la moindre occasion pour lui nuire. En parallèle Wong doit gérer une bande de criminels, sans aucun appui, et un rival dangereux prêt à tout pour réussir avec son talent. A cette galerie de personnages s’ajoute un acteur de théâtre également très bon combattant qui cherche un maître, un disciple de Wong, impulsif mais très loyal, et une proche du médecin, familière avec la culture occidentale.
Le film n’est pas dénué d’humour, et si j’ai pu trouver certains passages ridicules, j’en viens à me dire qu’il doit s’agir d’une caractéristique culturelle (je pense là à Taï Chi Master).
Dénonciation de la colonisation occidentale, combats impressionnants, personnages auxquels on s’attache, grâce à ses techniques efficaces « il était une fois en Chine » s’impose sans peine face à ses adversaires.