Quand j'ai découvert le film pour la première fois j'étais très jeune, j'avais 9 ans.
Depuis je l'ai visionné pas moins d'une cinquantaine de fois, et à chaque fois c'est avec la même perception, le même plaisir et la même émotion que je le redécouvre. Si beaucoup de vieux films vieillissent mal, Celui là reste un monument. Une chose est intemporrelle : Le talent.
Et ce film n'en manque pas. C'est l'histoire de deux paumés embarqués malgré eux dans L'histoire avec un grand H. L'un a déjà vécu une révolution et tente de l'oublier dans l'alcool, l'autre est un brigand sur de lui pour qui la révolution ne signifie rien si elle ne lui rapporte rien, et qui n'aspire qu'a une chose : La richesse.
C'est la rencontre de deux figures antagonistes qui vont se retrouver malgré eux embarqués dans une situation qu'ils auraient aimé tous les deux éviter.
Le personnage qui m'a le plus touché dans cette histoire est celui de Rod Steiger qui découvre au prix fort ce qu'est une révolution. Son interprétation est tout simplement magistrale.
De manière plus générale, le sujet est traité avec une justesse et un réalisme sans faille et rappelle certains moment de la seconde guerre mondiale.
Comme pour les cinq autres films de Sergio Leone, C'est Ennio Morricone qui met l'histoire en musique avec des morceaux dégageant une émotion d'une telle intensité qu'à chaque fois que je les réécoute, Je ressens toujours un frisson. Encore une fois du sur mesure et ça se voit.
Il y a quelques défauts dans le film, mais il ne sont qu'accessoires, et sont largement compensés par cette synergie de talents qui en font une des références du genre.