Bud Spencer&Terence Hill politisés&surtout blasés? Juste des remarques sur la VF aimée, mais:

Juste quelques remarques sur la VF:

Je précise avant que j'aime ce film que je crois mieux comprendre avec le temps;

je le trouve 'hyper-d'actualité' comme on dit; surtout en ce moment...

Ses personnages discutent et se demandent, entre autres, si une révolution est forcément violente?

Si la lutte la plus efficace est la radicale ou la modérée?

John&Juan blasés pensent ou finissent par comprendre que tous les opposants sont comme Alcazar dans Tintin et les Picaros: une fois en place, ils deviennent comme ou pire que ceux qu'ils ont remplacés (enfant, j'avais adoré ce twist que la bd commence et finit par la même planche et situation pour les bidonvilles des pauvres mais juste avec un portrait de chef différent au dessus d'eux...le même genre de portrait que finit par rencontrer en vrai Juan à la fin dans le train...il croise le chemin de son Alcazar etc. )

BD d'Hergé de 1976 qui résume le film et ma scène préférée du Sergio Leone de 1971: la scène de 'tuto révolutions' de Juan vulgarisant et résumant 200 ans de leur histoire en 2 minutes (son speech sur les "gens qui lisent" poussant les pauvres "qui lisent pas" etc. )...

alors que justement John lisait du Bakounine: Juan lui divulgâche tellement, que John en jette au sol le livre (avec son marque-page ^^...) avant de l'avoir fini...livre de Bakounine qui sera trouvé plus tard (justement) dans la boue par les militaires les poursuivant.

*************************************************************************************************

Juste quelques remarques sur la VF qui ajoute des "pieds plats" et des "pucelles" là où il n'y en avait pas du tout:

VF, la voix oui! les mots moins!

L'ayant découvert en VF, je préfère quand même encore la voix Française de Rod Steiger jouant Juan Miranda, jolie voix en français d' "ANDRé VALMY" (l'ami);

mais je préfère quand même pas mal des dialogues de la VO à ceux de la VF (sa voix oui, ses mots moins).

Par exemples:

1) Coburn décide de ne pas aller plus loin et de confronter au pont leurs poursuivants et dit en anglais un truc du genre:

__"...j'en ai peut-être marre de vos révolutions et lents rêves...

ou alors j'ai juste mal aux pieds...dans tous les cas , je m'arrête ici" (et je les confronte)

__"...maybe it is out of spite for you and your slow dream

or maybe my feet are (just) sore"

Alors Juan répond que lui aussi reste:

__"...if he's gonna stay...I am gonna stay too...maybe MY feet are sore too" ; ce qui est en gros: __"ben s'il reste, je reste aussi...car p't-être que mes pieds me font mal aussi"

SAUF QU'en français on entend Coburn dire:

__ "peut être parce que je suis buté (plus de mention du tout du rêve lent de révolution)

ou alors simplement parce que j'ai terriblement mal aux pieds"

...ce à quoi Steiger dit en français:

__" si il reste ben moi je reste aussi

PARCE QU'avec mes PIEDS PLATS j'irai pas très loin"

Non seulement la VF de Steiger ne copie pas la VF de Coburn,

alors que le point et le bon effet sonore de la VO de Steiger était qu'elle copiait celle de Coburn...(Juan et John, copains par l'action, mais copains aussi par les mots qu'ils se copient en VO...)

mais soudain apparaissent des inédits "pieds plats" ^^

(compagnons veut dire qu'on partage le pain mais les amis qu'on aime, on les copie parfois...Kinnear se laisse pousser la moustache pour copier Brosnan dont il emprunte aussi des mots, dans Matador)

***************************************************************************************************

2) des pieds plats apparaissent de la même manière que la VF faisait apparaitre plus tôt des mineures et "des pucelles" dans la bouche du pauvre v(i)oleur révolutionnaire (à gros kiki)...

comme d'ailleurs s'il était traduit par un des occupants moqueurs et condescendants de la première scène de wagon avec des bourgeois racistes et mal informés...

qui mettrait des mots pires dans la bouche de Juan/Steiger alors qu'ils sont déjà corsés en VO ^^

...par exemple, juste après leur rencontre, assis sur les fauteuils, Steiger dit en VF à Coburn que

__ "la banque est une pucelle qui l'attend"...

or aucun passage de la Vo ne fait cette comparaison

la VF fera souvent des allusions sexuelles et aux mineures SANS que ce soit en VO.

__(la banque, sa porte en or, son ouverture) "plus excitante qu'une putain de Vera Cruz"

n'est sauf erreur pas dit en VO par Rod Steiger...

__ ni n'est dit en VO : "plus désirable qu'une pucelle"...inédit en VO

(Juan n'est pas un islamiste...)

Je reconnais que Rod Steiger se lève de sa chaise et semble mimer un cunnilingus de l'ouverture de la banque à ce moment là, quand il essaye de convaincre et de faire comprendre la beauté et grandeur de la banque tout en or...il est vrai que la tête de Steiger est démente, qu'il met ses lèvres en cul de poule, et semble même passer sa tête entre deux seins...

MAIS il ne dit pas ce que la VF lui faire dire...

l'IA d'alors semble plutôt avoir traduit son langage corporel que ses mots ^^...

***************************************************************************************************

3) GnM de SC me rappelle aussi la traduction du titre et de leur catch-phrase hilarante: "DUCK! YOU SUCKER!": hyper amoindrie en français et manquant des couches et sens de la VO

(reste que "mèche courte" fera aussi, pour toujours, allusion à leur rencontre explosive! ^^)

*************************************************************************************************

En revanche, même si j'aimerais bien avoir la voix de Jean-Pierre Duclos, je préfère celle de James Coburn.

Critique lue 106 fois

17
8

D'autres avis sur Il était une fois la révolution

Il était une fois la révolution
Sergent_Pepper
8

L’écorche des héros.

Il était une fois la Révolution ( Titre voulu par Leone mais qui n'existe que dans sa version française, et dont le titre original, Duck you, sucker ! annonce davantage la couleur) commence comme une...

le 7 juin 2015

78 j'aime

3

Il était une fois la révolution
Wirn
9

"La Révolution n'est pas un dîner de gala "

Gros plan sur un jet d’urine, incartade tout aussi bouffonne que transgressive, l’ouverture d’Il était une fois la Révolution donne le ton d’une satire grossière du western zapatiste : l’introduction...

Par

le 14 sept. 2018

37 j'aime

16

Du même critique

Rencontres du troisième type
PierreAmoFFsevrageSC
10

si je tombe dessus en zappant, je suis perdu car je le regarde jusqu'au bout

Essayez de le voir en extérieur! Le cinéma sous les étoiles prend alors tout son sens: quand la bordure de l'écran se confond avec le ciel. Vu il y a des années dans un théâtre romain à ciel ouvert...

le 3 nov. 2014

64 j'aime

15

Baby Driver
PierreAmoFFsevrageSC
10

'On connaît la chanson' visuel; 'Le Transporteur' chantant

(modifiée 08/01/2019 où j'apprends dans un bonus OCS que les chansons étaient choisies et leurs droits achetés 4 ans avant le tournage du film; les acteurs jouaient sur la musique avec parfois des...

le 18 août 2017

63 j'aime

56