À la sortie du film en 1994, Robert De Niro nous avait déjà prouvé de quoi il était capable en tant qu’acteur. Depuis son début de carrière, le monsieur avait quand même déjà tourné avec les grands noms du cinéma : Scorcese, Cimino, Coppola, De Palma, Gilliam etc. Et ce brave garçon avait déjà marqué le 7ème art de façon permanente et méritée, il faut le reconnaître.
Évidemment, quand de grands acteurs décident de passer de l’autre côté de la caméra, il y a toujours ce doute, ce moment où tu te dis « bon sang il va tout gâcher car il veut prouver qu’il sait aussi tenir une caméra ». Mais forcément, il y a aussi toujours cette curiosité de voir ce que ça va donner. Sauf que De Niro lui il s’en cogne. Le type, tranquillement, il te prend la caméra, et il te pond un excellent film à l’image de ceux auxquels il a marqué le cinéma en tant qu’acteur. Sans pression le bonhomme. Surtout que l’année d’après, il va encore faire des siennes avec Heat de Mann et Casino de son père adoptif Scorsese. Un grand homme je vous dis.
Pour son premier film, il aborde des thèmes qu’il commence à bien connaître, à savoir la mafia, les malfrats, la rue, New-York, l’Italie/la Sicile et tout ce qui tourne autour.
L’histoire se passe dans les années 50 et 60, et on y suit un jeune garçon, Calogero, d’abord bien interprété par Francis Capra à l’âge de 9 ans et par Lillo Brancato à l’âge de 17 ans. (Bon sang ce dernier ressemble beaucoup à De Niro ou c’est moi ?). Ce jeune garçon, fils d’un père chauffeur de bus plutôt protecteur, est de plus en plus attiré par les affaires mafieuses qui se passent dans son quartier. C’est suite à un règlement de compte qu’il va être amené à rencontrer le fameux et redouté Sonny LoSpecchio, qui organise toutes les affaires mafieuses du quartier.
Ce qui est prenant avec ce film, c’est que De Niro ne s’arrête pas justement à ces affaires mafieuses. Il va aborder des thèmes en second plan comme le racisme, la relation père-fils et même l’amour dans ces quartiers new-yorkais de l’époque. Ce qui donne au récit, beaucoup d'intensité et d'émotion. Chazz Palminteri, qui joue le rôle de Sonny, est l’auteur de la pièce de théâtre dont est issu le film et raconte son enfance dans le Bronx (vu au travers de Calogero). Quant à De Niro, qui, en plus d’être réalisateur, se voit jouer le rôle du père protecteur et dont l’interprétation est, une fois de plus, très juste.
C’est donc une preuve irréfutable que Robert De Niro est un grand monsieur du cinéma, pouvant très bien exceller autant devant que derrière la caméra. Le tout accompagné d’une BO parfaitement en accord avec le film. Si ce n’est par amour à De Niro ou par amour aux films de mafieux ou simplement par curiosité, ce film est à voir, car il est excellent.