Or, noir et sang
Qu’est-ce qui fait d’un film un très grand film ? Comment expliquer que s’impose à vous dès le premier plan-séquence, qui part du visage de l’interlocuteur pour très lentement révéler le Parrain,...
le 25 nov. 2013
358 j'aime
24
Déjà je tiens à remercier Mario Puzo (et à m'excuser car je ne lirais jamais votre livre, je ne suis pas grand lecteur), qui a permis à Francis Ford Coppola de nous pondre cette merveille, ce monument du cinéma.
Amateur de films de gangsters/mafieux comme Les Affranchis de mon ami Scorsese ou même L'impasse de Brian de Palma, il ne fallait donc pas que je passe à côté de ce film qui a la réputation d'être "le film de gangsters par excellence". En plus c'est le film préféré de mon paternel et je lui avais promis que je le regarderai.
Je vous parlerai bien de la belle brochette d'acteurs qui s'y trouvent mais ça prendrait du temps, je vais donc juste m'arrêter sur les deux qui m'ont le plus marqué. Vous l'aurez bien compris, c'est Marlon Brando et Al Pacino, qui jouent les rôles respectivement de Don Vito Corleone aka Le Parrain et Michael Corleone, son fils cadet.
Marlon Brando s'impose vraiment comme le point fort de la famille, grâce à sa présence et à son charisme, chaque fois qu'il ouvre la bouche, tout ce que tu as à faire c'est te taire, écouter et admirer.
Mais tout homme ne peut pas régner éternellement, en effet notre fameux chef de la mafia finit dans un jardin de tomates, sous le rire de son petit fils, c'est tragique.
Mais c'est là qu'intervient Al Pacino, son fils cadet, qui va succéder à son père et reprendre les affaires familiales. Qui l'eut cru? Certainement pas moi, car Michael Corleone était le seul fils de la famille à ne pas vouloir se salir les mains. Mais une fois qu'on touche à son père, le jeune garçon montre une facette de lui-même totalement différente de celle du début du film. Et ce changement de facette, prouve à quel point Al Pacino est un très grand acteur, c'est d'ailleurs ce rôle si je ne m'abuse qui l'a propulsé dans une immense carrière. Dans le film il est encore tout jeune, et il montre bien qu'il a mérité cette carrière.
Je voudrais remercier Nino Rota aussi pour cette belle Bande Originale qui fût très belle et qui colla parfaitement avec le film, et qui m'a aidé à passer les 3h à une vitesse folle.
Donc voilà, Le Parrain c'est quoi? C'est une histoire de famille, une histoire de sentiments, une histoire d'affaires, une histoire de vengeance, une histoire de succession, mais une histoire quand même, et une (putain de) sacrée belle histoire. Une histoire foutrement réaliste, grâce à sa violence (cf le cheval), à ses costumes, à ses décors, et ses acteurs grandioses.
À tous les amateurs du genre, à tous les sceptiques qui se tâtent, je vous conseille de le regarder juste après avoir lu cette critique, vous ne le regretterez pas.
Pendant 3h, t'es un Corleone, et c'est plutôt kiffant d'être un Corleone, et j'ai hâte d'être à nouveau un Corleone dans la deuxième partie.
Je finirai avec cette citation:
Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Chronologie cinéma 2015, Top 10 Films, Les meilleurs films des années 1970, Les meilleurs films de mafieux et Les meilleurs films de gangsters
Créée
le 3 mai 2015
Critique lue 777 fois
24 j'aime
5 commentaires
D'autres avis sur Le Parrain
Qu’est-ce qui fait d’un film un très grand film ? Comment expliquer que s’impose à vous dès le premier plan-séquence, qui part du visage de l’interlocuteur pour très lentement révéler le Parrain,...
le 25 nov. 2013
358 j'aime
24
Au commencement était le livre. Un livre de Mario Puzo qui devint rapidement un best-seller dès sa sortie. De ce livre, Puzo et Coppola en feront en scénario. Ne trouvant personne pour réaliser le...
le 11 juin 2014
122 j'aime
11
Et si The Godfather était la synthèse parfaite entre le film d'auteur et la grosse production ? Avec cette oeuvre de commande adaptée du roman de Mario Puzo, l'enfant du Nouvel Hollywood, tout juste...
le 15 mai 2016
117 j'aime
13
Du même critique
Mes abonnés les plus fidèles connaissent mon penchant pour le genre western. Que ça soit pour son contexte historique qu'est la conquête de l'ouest, ses paysages sablés ou ses héros bad-ass, j'ai...
Par
le 29 avr. 2017
29 j'aime
16
Déjà je tiens à remercier Mario Puzo (et à m'excuser car je ne lirais jamais votre livre, je ne suis pas grand lecteur), qui a permis à Francis Ford Coppola de nous pondre cette merveille, ce...
Par
le 3 mai 2015
24 j'aime
5
Le problème avec Raoul Walsh (ou pas), c'est qu'il réalise des films à tire-larigot. Rien que pour cette année 1947, on est sur quatre/cinq œuvres réalisées alors forcément certaines d'entre elles...
Par
le 7 juin 2017
22 j'aime
2