A Nice, un policier, Campana, décide d'infiltrer l'organisation dont son frère, abattu, était un trafiquant de drogue. Pour mieux réussir son coup, il va se créer une fausse famille avec une femme et son fils qui vont l'accompagner.
Voici un polar réussi de Lautner où s'illustre également le talent d'écriture de Francis Veber, car il faut dire que le récit est un sommet dans le genre de l'humour noir. Venantino Venantini, qui incarne le principal tueur, réussit souvent ses tirs au fusil de sniper, mais c'est souvent au prix d'une certaine chance, voire ironie. Quand il va assassiner le frère de Campna, au tout début, celui-ci sort de l'église, et après s'être fait tirer dessus, il s'écroule, lâchant quelques pièces de monnaie devant un SDF aveugle qui lui répond : "Dieu vous le rendra !". C'est un des exemples de ce film que je trouve atypique, mais souvent réussir dans son genre. Voir aussi la scène des "olé" ou du lait.
Bien entendu, le gamin y est insupportable, à faire hurler le jouet dans l'appartement, ce qui agace le policier. On a une distribution très "Lautner" dans l'esprit avec les habitués Constantin, Darc, Lonsdale, Venantini, Guybet, Dalban, et une apparition clin d’œil d'Alain Delon, passant voir sa compagne de l'époque en coup de vent.
Il est vrai que dans la filmographie de Lautner, je passe du très chaud au très froid, mais ici, c'est une très bonne surprise, bien aidé par les dialogues de Francis Veber.