Immense succès télévisuel dans son pays à tel point que lors de la diffusion des cinq épisodes la délinquance avait fortement baissé les gangsters étant eux aussi devant leur téléviseur, "Il ne faut jamais changer le lieu d'un rendez-vous" raconte une enquête policière autour du meurtre d'une femme et de la traque d'un groupe de bandits dans l'Union Soviétique de l'immédiat Après-guerre, l'un étant très vite relié à l'autre.
L'intrigue aurait pu aussi bien se dérouler sous Khrouchtchev ou sous Brejnev car à part deux ou trois apparitions d'un portrait du "Petit Père des peuples" pendant les près de six heures de l'ensemble, on ne s'aperçoit pas particulièrement qu'on est dans la dictature anxiogène et violente de Staline.
Quant aux personnages, si le protagoniste est un jeune novice revenu fraîchement du Front et que son histoire d'amour, qui se termine en plus sur un happy-end délicieux, avec une jeune policière mobilisée a toute la grâce et le pétillant à la russe, celui qui est incontestablement la vedette de la série est l'acteur-chanteur Vladimir Vyssotski (qui malheureusement décédera l'année suivante à seulement 42 ans !!!), magistral dans le rôle du chef de brigade chaleureux et bienveillant d'apparence mais rendu ambigu par le fait qu'il est capable de mettre froidement et en toute connaissance de cause un innocent en prison.
L'intrigue est elle efficacement menée, si ce n'est quelques longueurs lors de la scène dans la planque du chef de gang, se montrant même parfois astucieuse en particulier vers la fin du dernier épisode
quand le chef de brigade utilise une photo de la petite amie du protagoniste pour montrer à ce dernier un lieu de protection,
et contenant suffisamment de séquences d'action pour rendre intense le tout.
Une belle réussite télévisuelle policière Made In URSS.