J'ai demandé à la lune...

Alors que va s'effectuer le changement d'heure au printemps, il y a en même temps une pleine lune. Ces évènements vont affecter des hommes et des hommes, entre hasards et coïncidences...

Il y a des jours... et des lunes est un peu le cadeau que se fait Claude Lelouch pour fêter non seulement les trente ans de sa société de production, Les films 13, mais c'est aussi son 31eme long-métrage qu'il a tourné en autant de journées. Avec un casting encore une fois maboule, entre Gérard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon, Annie Girardot, Francis Huster, Philippe Léotard, Gérard Darmon, et la liste est encore longue... Comme souvent chez Lelouch, c'est un film choral, avec de nombreux chassés-croisés, mais de sorte qu'une bonne partie d'entre eux se rejoignent à la fin lors d'un drame impliquant un énorme bouchon automobile.

Il y a à boire et à manger comme on dit et pour des scènes très réussies comme la discussion entre Lindon et sa fille de six ans (qui est en fait Salomé Lelouch) qu'on sent improvisée, un patient récalcitrant dont s'occupe Patrick Chesnais, ou un diner au restaurant entre Serge Reggiani et Véronique Silver qui rejouent leur première rencontre ou alors le tournage d'un spot publicitaire impliquant une voiture (qui a vraiment été tournée par Lelouch et diffusée ensuite à la télévision !), il y a de terribles moments de comédies musicales ou alors les scènes avec Gérard Lanvin que je trouve souvent loupées tant le comédien semble jouer faux. Et je ne parle pas de Francis Huster en prêtre... A travers ces tout petits canevas impliquant la lune et le changement d'heure, Lelouch essaie de faire rentrer plein d'histoires dans un chas d'aiguille, et ça devient trop gros pour un film de près de deux heures dont on ne sait plus vraiment où donner de la tête. Alors oui, c'est très bien réalisé, on ne compte plus les mouvements de grue, mais comme les gâteaux d'anniversaire, certains sont un peu indigestes à la longue...