Tel père, tel... père

Souvent catégorisé comme "film noir", All my sons n'en présente pourtant pratiquement aucune des caractéristiques : si vous vous attendez à suivre les péripéties d'un détective (privé) et de gangsters battant le pavé pluvieux en trench-coat et feutre mou, avec p'tites pépés, femmes fatales, rade enfumés et tout le toutim, etc., vous serez de la revue...
( seuls un flashback ainsi que le travail sur la lumière s'inscrivent réellement dans les canons du "noir" )

D'ailleurs, d'entrée de jeu, le générique défile sur une musique qui tient bien plus de la bande-son à péplum (et sur une image représentant une couronne de lauriers !)...
S'ensuit un long échange entre un père et son fils, les deux personnages principaux.

Adapté d'une pièce d'Arthur Miller, All my sons ne doit son intrigue et sa progression qu'aux dialogues : très peu de variation quant aux lieux, très peu de personnages et de figurants, aucune action, plans serrés...

Reste que le script est bon, que les acteurs --- tout particulièrement Burt Lancaster (le fils) et Edgard G. Robinson (le père) --- assurent bien, permettant à ce drame familiale confinant à la tragédie classique de ne pas du tout démériter et de nous faire passer un agréable moment de cinéma.