Huit en un

Le film raconte la création d'une équipe d'aviron à huit au sein de l'université de Washington, dans le but de les préparer aux Jeux Olympiques de 1936. Le tout vu à travers le regard d'un jeune homme qui ne se lance dans ce sport que parce ça lui permet d'avoir un toit sur la tête.

Depuis 2002 et Confessions d'un homme dangereux, George Clooney réalisateur n'est pas du genre à faire des vagues tant ses films ne marquent pas les esprits. Ici, il signe une commande pour Amazon Prime, pour un budget confortable, sur cette histoire vraie de dépassement de soi, où la force de ces huit hommes vont permettre d'accomplir les plus grands défis, y compris les Jeux Olympiques à Berlin sous le regard d'un certain dictateur moustachu.

Le résultat est comme dirait l'autre classique, avec un entraineur joué par Joel Edgerton montré comme un méchant envers ceux qui qui veulent décrocher le sésame de l'aviron à huit, mais on découvre que bien entendu il a un coeur gros comme ça, afin de les emmener au meilleur.

Si l'histoire est haletante et qu'on retient son souffle durant la dernière partie située à Berlin, la réalisation pêche carrément, car le réalisateur filme tout ça de manière classique, sans réelle innovation visuelle. Quand on pense à la fameuse scène d'aviron de The Social Network, on voit tout de suite la différence de niveau. Alors il peut s'appuyer sur des acteurs assez bons ainsi que sur la musique de Alexandre Desplat qui apporte elle le petit regain d'émotion quand il le faut.

Cela dit, je pense que le classicisme du film est clairement affiché, ce qui est à la fois sa qualité, mais également sa faiblesse.