Bon, là, contrairement au premier opus de la trilogie Ilsa, on tombe dans le gros nanar full nawak. Tout y est, en bien plus excessif : Ilsa se fait niquer par tous les trous par ses fiers cosaques (qu'elle appelle mes petits frères) avec plein de lumières colorées partout, elle rééduque les camarades soviétiques avec des tortures de folie (le gars qui a de la fièvre est passé sous la banquise par un ingénieux système de poulie ; on dépiaute un autre mec au débrouissaille-neige ; Ilsa s'équipe à un moment d'une sorte de batteurs à œufs version hachoir ; etc...), et un prisonnier éclate un tigre affamé à coups de pelle. Ajoutez à ça une panique des plus jouissives lors d'une annonce à la radio : en quelques minutes, le camp entier est en flammes et tout le monde s'entretue dans un bordel complet.
Et surprise, en son plein milieu, le film tranche net et se transporte soudain à Montréal en 1977 !! Dépaysage garantie. On retrouve Ilsa en patronne de bordel qui n'a pas perdu ses bonnes vieilles méthodes dans la gestion de son personnel, sauf qu'elle a désormais acquis un ordinateur dont elle a une utilisation digne des meilleurs nanars. Bref, c'est du Ilsa moderne, et même si la gravité mammaire fait son effet (ce qui ne l’empêche pas de continuer à prendre des douches devant tous ses hommes réunis), la sensualité est toujours présente.
La Tigresse du Goulag est donc une conclusion foutraquement bis et hilarante, bardée de putains de bonnes idées débiles qui font dire : respect, Ilsa.