Il n'a pas encore été programmé sur Arte, mais voici un film qui pourrait combler les amateurs de cinéma russe. Il faut quand-même savoir que ce film ne vous apprendra rien sur le goulag, rien sur la Russie, rien sur le communisme et rien sur le KGB. Amateurs de géopolitique, d'histoire ou de littérature, passez votre chemin avant qu' Ilsa ne vous le fasse regretter, car si le pitch de Ilsa parle des traitements infligés aux prisonniers politiques, c'est en fait un alibi point con pour creuser le filon de la nazisploitation en essayant de pousser le bouchon de la fameuse série des Ilsa (Ilsa, la Louve des SS ou Ilsa, gardienne du harem) jusqu'en Sibérie et même jusqu'au Canada.
Le film raconte l'histoire d'une jeune femme chargée de mater les réfractaires hostiles au communisme dans un goulag, au moyen de différentes tortures ninjas, et, la partie russe étant épuisée plus tôt que prévu faute de participants, on passe sans transition de Staline à la poutine et on retrouve Ilsa reconvertie à Montréal en tenancière d'un bordel. Et, surprise sur prise, voilà qu'elle retrouve là non pas Marcel Beliveau mais un de ses anciens pensionnaires du goulag, Chicourine, à qui elle voudra faire passer son anti-communisme primaire. Heureusement les Spetsnaz, les forces spéciales russes passaient par là et elles mettront bon ordre à tout ça. Le film a pour principal intérêt les nichons de Diane Thorne qu'on ne voit pas si souvent en fait, car le contenu du film privilégie les scènes d'action surtout à la fin. Ni très drôle ni vraiment érotique, Ilsa est un pur produit de la sexploitation des années 70, pas vraiment mémorable.