Grâce à Enigma, les Nazis semaient la mort dans les rangs alliés, car ils utilisaient un langage que personne n'arrivait à décrypter. Mais par son génie, Alan Turing a osé l'impossible : craquer le code de cette machine réputée inviolable...
"The Imitation Game" prend des allures de film d'espionnage, mais n'en demeure pas moins un drame qui révèle la solitude d'un homme dont le fardeau était d'être différent. Benedict Cumberbatch est parfait dans le rôle de ce mathématicien taciturne et antipathique, torturé par ses démons intérieurs. La culture du secret y est d'ailleurs omniprésente, car il est toujours question d'apparences et de faux-semblants. Et quand on aborde les thèmes de l'homosexualité, de l'intimidation, de l'entraide ou encore de la violence, on touche forcément à l'humain. La prestation de Cumberbatch donne une véritable profondeur à un Turing jugé misanthrope qui a perdu la foi en l'autre. Or, pour déjouer Engima, il lui faudra s'entourer d'une équipe dont les aptitudes complèteront les siennes.
"The Imitation Game" montre le destin de ces hommes de l'ombre dont le rôle a été décisif pour mener à la Victoire. On en tire une leçon de courage et de persévérance résumé par ces mots : "Sometimes it is the people no one imagines anything of who do the things that no one can imagine."