Sherlock, Tywin and Tom's Imitation Game
Un Oscar, deux Oscars, trois Oscars... Clairement taillé pour la gagne, Imitation Game réuni tous les atouts : de grands acteurs, une histoire tragique, un contexte historique marquant, un appel implicite à la tolérance... Bref, on a presque envie de lui remettre l'Oscar avant même de l'avoir vu.
L'image est belle, propre, politiquement correcte, l'histoire est très touchante, les personnages attachants, on rentre facilement dedans. Les acteurs sont tous très bons, très justes, notamment Keira Knightley qui sort enfin de ses rôles en robe de lady des siècles passés (certes, elle a fait de nombreux autres films, mais ça reste une sorte de rôle type qui lui collait à la peau). Le jeu de Benedict Cumberbatch est incroyablement émouvant, la façon dont il exprime la detresse de son personnage prend vraiment aux tripes. Le seul (gros) point négatif est que, hormis l'explosion emotionnelle de Cumberbatch à la fin, c'est un peu Tywin, Sherlock et Tom pendant la Seconde Guerre Mondiale. La prise de risque est minimale : Benedict Cumberbatch en génie asocial, Charles Dance en chef de l'armée autoritaire et sans concessions, et Allen Leech en rebelle partisan du socialisme russe, ça sent quand même un peu le réchauffé et, au vu du succès des trois séries concernées, ce n'est pas forcément très discret.