Que dire de The Imitation Game à part que j'ai passé un bon moment ? J'ai été globalement captivé par l'histoire de ce personnage compliqué qu'est Alan Turing.
Tout d'abord, j'ai trouvé tous les acteurs très convaincants. Et pas seulement Benedict Cumberbatch qui pour moi ne porte pas plus le film que les autres.
Le décor est lui aussi très crédible. Certes je ne suis pas un expert de cette époque mais là encore tout fonctionne.
Pour le scénario, là encore, pas de fausse note pour moi. C'est un passage historique que je connais très mal. Je me doute qu'il a donc été largement romancé pour les besoins du film. Cependant, il arrive, sans forcer, à souligner des points intéressants de réflexions. Les acteurs réussissent parfaitement à aller dans ce sens.
Les passages de flirt/romance renvoient tous à Alan Turing, homosexuel dans une société qui les condamne. La séquence où Alan Turing explique qu'ils ne peuvent pas utiliser Enigma pour sauver le frère d'un d'entre eux est particulièrement saisissante. Ou encore, que malgré tout ce qu'ils ont fait, Turing et ces pairs demeureront dans l'ombre, inconnus pour leur action.
Toutes ces séquences permettent de développer le propos du film. Et je n'ai pas trouvé qu'elles le faisaient mal : sans excès, sans en faire des tartines ou glisser vers le tire-larme.
Du côté de la technique, je n'ai pas grand chose à dire. Le tout est très sobre et sans fioriture. Petit plus à la lumière, dont l’esthétique colle parfaitement à l'ambiance du film.
Malgré tout, c'est le montage général que je n'ai pas apprécié. Cette structure articulée autour de flashback fait perdre une certaine lisibilité au film. La réalisation étant sobre, il m'a fallu parfois faire un effort afin de comprendre dans quelle époque se situait l'action. Ou encore, laquelle est avant l'autre. Et puis, autant les séquences sur l'enfance de Alan Turing se justifient, autant les autres n'ont pas d'intérêt narratif fort.
Voilà pour ma petite critique de The Imitation Game.
Bon film et mangez des prunes.