Impardonable n’est pas un mauvais film. C’est une moitié de bon film, aux allures de drame indé à récompenses, collé à un téléfilm médiocre et sans ambitions C’est d’une part flagrant quand on s’attarde sur les personnages et leurs interprétations mais également sur les différentes intrigues qui constitue la trame narrative.
Si nous commençons par les personnages, le fossé de niveau de jeu est extrême entre le trio Sandra Bullock, Jon Bertham et Vincent D’onofrio en comparaison avec la majorité du reste du casting. Tous les personnages secondaires sont creux, aussi bien de substance que de jeux. Cela crée une véritable dissonance qui (malheureusement) ne fonctionne que dans le sens de la dégradation générale et non pas dans l’élévation. C’est très frustrant car quand on suit une Sandra Bullock seule qui transpire de tristesse, de regret et de résilience le film offre vraiment quelque chose qui prend au trippes et on est vraiment curieux de connaître les événements qui l’ont conduit là.
Sur l’intrigue justement, elle reste très basique avec quand même un twist assez surprenant mais offre globalement une réflexion interessante sur la notion de culpabilité et de … pardon. Mais l’ajout d’une pseudo menace des fils de la victime initiale n’apporte absolument rien en profondeur de propos et de tension. Cela n’offre que le développement de deux personnages antipathiques, illogiques et à aucun moment crédible. Pour finir par un climax en pétard mouillé qui laisse le film sur une fausse note
Ce qui ressort au final de ce visionnage est la frustration face a un film qui est resté trop conventionnel pour une histoire qui avait le potentiel d’offrir un traitement choc et qui aurait pu profiter de la performance d’une actrice habitée