Nate Foster (Daniel Radcliff), jeune recrue du FBI, est chargé par sa supérieure hiérarchique (Toni Collette) d’infiltrer un groupuscule néo-nazi, dans une Amérique en pleine crise identitaire. D’abord en proie à des doutes et des réticences quant au sens de sa mission, Nate se mue alors en un véritable caméléon, pour mettre en confiance les membres de l’organisation. Le mimétisme comportemental est la clef de voûte de sa réussite. Nate devient vite l’un des leurs. Le voici entré de plain-pied dans un monde à part fait de manifestations racistes et de discours haineux. Tiré en partie de la véritable expérience d’un agent sous couverture, Daniel Radcliff, blouson de cuir et cheveux rasés est impressionnant dans le rôle de Nate Foster, jeune idéaliste tiraillé entre sa mission et ses idéaux. Mais quand Nate met à jour les plans d’un attentat sans précédent, l’action passera avant les états d'âme. Le 7éme Art a toujours aimé les rôles de policiers ou d’agents infiltrés au sein d’organisations mafieuses ou terroristes (“Cruising : La chasse”, “Donnie Brasco”, “Infernal Affairs” et son remake américain “Les infiltrés”, “Narc”, “Rush”, “Betrayed” et plus récemment “Blackkklasman”...). “Imperium” prolonge en quelques sortes, le récit de “Blackkklasman”. En effet le film de Spike Lee prenait corps au début des années 70, dans une Amérique gangrenée par le racisme et la ségrégation. Plus de 40 ans plus tard, rien n’a changé, les croix de feu et les cagoules blanches du Klan ont laissé la place aux suprémacistes 2.0, une nouvelle génération de racistes brandissant croix gammées et autres oripeaux du IIIème Reich à la face du monde, le tout relayé par les réseaux sociaux ! Bienvenue dans la mondialisation.