LE FOND : La vieille mixture du film d’horreur nul que l’on regarde entre copains pour se marrer à Halloween autour d’un spliff-Heineken quand on a seize ans.


MAIS,


LA FORME : Grain de pellicule, au format 4/3, tourné en 50mm. Des plans fixes hyper beaux, contemplatifs, très longs. Une steady à la Gus Van Sant ou Terrence Malick !!




Qu'obtient-on ?


La preuve d'un principe essentiel : faire du cinéma ce n'est pas seulement prendre des décisions formelles « arty » — cette croyance est déjà un véritable fléau dans les musées d’art contemporain, où tout n’est plus que concepts, idées mises en pratique, et non plus oeuvre d’une sensibilité idiosyncratique. Forme et Fond ne font qu’un, ils se nourrissent l’un de l’autre, interdépendemment : une cohérence générale entre les deux doit exister pour faire cinéma. Il faut avoir une vision. Une vision philosophique, une vision éthique, une vision cinématographique. C’est beaucoup : il faut être un créateur.


In a violent nature ne transcende aucunement son genre initial avec son parti pris "arty". Au contraire, cela ne fait que révéler davantage l'absurdité du scénario habituel, tout en accentuant la distance émotionnelle avec le spectateur. Ne reste à la fin qu'un slasher qui ne fera triper ni les cinéphiles, ni les adulescents.



Recommandations :

• Angst (1983)

• Testuo (1989)

• Sombre (1999)

• It Follows (2014)

• The House that Jack Built (2018)

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il y a 3 jours

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