Un groupe de jeunes délinquants guidé par deux éducateurs bien clichés vont louer un gite dans un coin perdu...
Ou comment démarrer en terrain connu.
Les personnages ne sont pas attachants ni même intéressants et l'idée de les voir se faire découper ne nous attriste pas le moins du monde.
Surtout que les clichés s'empilent, en travaux de réinsertion, ils vont aller bosser dans une décharge bien glauque (un dépôt de vieux train) où ils pourront à loisirs se séparer faire des groupes de deux, partir à la découverte d'un bruit inquiétant où d'un feu lointain.
Sans parler du fait que tout ce petit monde se trouve à proximité d'un village peuplé de gens patibulaires. Probablement xénophobes, débiles et consanguins. Même le barman, un villageois donc en plaisante. Tiens étrange, en aurait-il conscience?
Le début me laisse perplexe. Cliché, poussif,prévisible et pourtant étonnamment soigné d'un point de vue esthétique. On a du mal à comprendre le grand écart entre scénario et visuel. Et là avec la première vague de violence tout s'éclaire.
Le film n'est pas ce slasher lourdaud que l'on pensait. Les villageois sont certes débiles consanguins et difformes mais les vrais idiots sont les "héros" et les vrais monstres sont les spectateurs.
Incarnés par un groupe de villageois amateurs de spectacle obscène et pervers (l'imagerie sexuelle est très présente dans le film, non explicite mais constante).
Et là se trouve un bon point du film, une critique des torture-porn à la saw et plus généralement du voyeurisme des spectateurs.
Cela suffit-il à faire un bon film? Non. Avec son rythme étrange et ses séquences wtf (pourtant réussies) le film a du mal à maintenir une ambiance pesante. Cependant son message, son esthétique et son final font que ce film mérite le coup d’œil.
Pas le meilleur film qui soit mais il a le mérite d'apporter assez de fraicheur et de questionnement.
Recommandé (pour peu qu'on ne soit pas allergique au genre).
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