J'ai découvert Denis Villeneuve grâce à Premier contact (arrival en anglais), j'ai eu envie de découvrir une autre facette de ce réalisateur. Incendies était la cible idéale, une histoire bouleversante, un film coup de poing, une production québécoise sans filtre hollywoodien.
Incendies c'est le pari difficile de raconter deux histoires dans un même film, une partie du récit dans le présent et une autre dans le passé. La tâche est rude car de cette façon on risque de perdre le spectateur. Au début du film, j'ai eu une certaine difficulté à vivre et comprendre cette histoire, les scènes sont là pour choquer le spectateur (la mort d'un personnage sans comprend la cause, un accouchement horrible dans le passé, un meurtre macabre, une femme prisonnière d'un monde de tension et de guerre où ne règne pas les droits de la femme).
Mais c'est avec subtilité que le maitre de la cérémonie monsieur Villeneuve arrive à toucher le spectateur. Ce qui fait suite à une série de scène poignante où l'on retrace la vie très difficile (voir chaotique) de la mère des jumeaux du récit.
En parallèle, les jumeaux dans le présent cherchent désespérément la trace d'un "frère". La quête du présent est utile pour bien comprendre l'histoire ainsi que l'énorme twist finale qui bouleverse complètement le film en entier (grâce à cette scène on comprend les scènes du début du long métrage).
La partie la plus intéressante est bien évidemment les scènes dans le passé de la maman entre guerre, révolte, injustice, oppression. La dame se retrouve dans un monde d'horreur à la recherche d'un film caché. Son destin est vraiment tortueux. La révélation finale n'arrange pas les choses bien au contraire.
Avec Incendies, Denis Villeneuve avait déjà ce talent immense de raconter une histoire avec passion.