Grandiose, c’est le premier terme qui me vient après avoir visionné ce film. Denis Villeneuve avec ce film entre dans la catégorie des génies du 7eme art.
Incendies, est à la fois une adaptation de la pièce de théâtre portant le même nom de Wajdi Mouawad et un biopic de la vie de Souha Bechara.
Ce film dramatique québécois nous en met plein la vue, d’une part par la qualité de réalisation du film et d’autre part par un récit époustouflant.
Une femme d’origine libanaise, Nawal Marwan, sur le point de mourir laisse le soin à son notaire, patron, d’annoncer ses dernières volontés à ses jumeaux, Jeanne et Simon. Ces deux là doivent à la fois retrouver leur père, qu’ils croyaient décédé, et leur frère dont ils ignoraient l’existence, pour qu’ils remettent à ceux-ci une lettre qui soulagera la conscience de leur mère.
S’enclenche alors une sorte d’exil inversé où Jeanne part au Liban à la recherche de ses racines et aux questions qu’elle se pose. N’avançant que très peu dans sa mission, elle est rejoint par son frère et le notaire. Les jumeaux devant la vie de leur mère, qu’ils découvre, sont comme face à un puzzle qu’ils essayent de résoudre tant bien que mal.
La recomposition de ce puzzle tient le spectateur en haleine tout le long du film. Chacun de nous souhaite aider Nawal dans son passé et les jumeaux dans le présent à atteindre la mission qui leur est impartie. Tout cela mélangé à la fois à la haine,l’amour, la guerre, la politique et aux histoires familiales donne alors un ton de tragédie grecque à ce merveilleux film.
Peu importe ce qu’on peut penser de ce film, c’est un film qu’on oublie pas....