Un film dur, très dur, une réalisation quasi shakespearienne à la beauté âpre et tragique, ou la quête de deux jeunes Canadiens d'origine étrangère, qui partent à la recherche de leur mère décédée, pour retrouver, à sa demande, un père toujours vivant, et un frère dont ils ignoraient tout.
Un parcours initiatique qui va les mener au Moyen-Orient , sur les traces d'une femme bien éloignée de la mère effacée, discrète voire distante qu'ils connaissaient, découvrant une inconnue, véritable figure d'héroïsme et de résistance confrontée au fanatisme religieux, aux exactions de toutes sortes, à la prison et à la torture.
Celle qui n'avait jamais crié, jamais pleuré, jamais plié, celle que son jeune bourreau surnommait avec dérision la femme qui chante, aura réussi par delà la mort, à réconcilier l'inconciliable : l'amour et l'horreur.
Un film terrible parce- qu'exempt de pathos, qui prend aux tripes, porté par l'interprétation sans failles de l'actrice Lubna Azabal.