Le cinéma de papa

Lorsque j’ai décidé de revoir "Inception" j'étais, pour être tout à fait honnête, mû par la conviction qu'il y avait là un mythe à déconstruire.
En premier lieu, parce qu'il n'est jamais totalement désagréable de brûler de vieilles icônes, mais également parce que la première lecture de ce film est trop orientée vers le besoin de comprendre, ce qui fausse toute évaluation.

Las ! Force est de reconnaitre qu'aujourd'hui, il n'est plus question de déconstruire quelque réputation que ce soit, mais bien au contraire de comprendre les raisons qui font de ce film une œuvre majeure.

Car Inception, même s'il est une grosse production du studio Warner, est également un film intelligent, construit avec une brillante maîtrise par Nolan, auteur du scénario original. L'univers visuel est sidérant et cette immersion au cœur du subconscient, vertigineuse.

Le réalisateur questionne sur la place de la réalité par la mise en abîme des rêves où chaque niveau plonge un peu plus les personnages vers les profondeurs de l'inconscient.

Et puis, il y a dans Inception cette humanité que l’on retrouve souvent chez Nolan , cet amour, cette envie qui sous-tend tout le métrage, le besoin de Cobb de retrouver ses enfants. Un supplément d’âme donc, qui permet de renouer avec la tradition des films à grand spectacle intelligents. On pense inévitablement à Spielberg, Zemeckis, Joe Dante, et ça fait un bien fou.