Infection
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Autant Fincher lorgne vers Hitchcock, autant Nolan lorgne vers Kubrick.
Blockbuster intello, nous amenant à la réflexion, ce film est une vraie étude du rêve et de son fonctionnement. Avec tous les avantages et les inconvénients pour son propriétaire.
Mettre en image une histoire basée sur l’architecture de ce qui nous traverse l’esprit quand on rêve était une gageure, et Nolan y parvient haut la main.
Comme souvent chez lui, le récit est déstructuré. Mais le thème s’y prête, de même qu’à l’étirement du temps, véritable tour de force du film réussi grâce à un montage épatant.
Son sens du cadrage est parfait et ne trahit jamais le sujet par des diversions.
On est en permanence dans un labyrinthe dont la sortie ne peut se faire qu’après un travail de réflexion de notre part. On a un thriller intelligent, un drame poignant lorgnant vers le mélo, un examen de tout ce que l’on peut traîner au fond de nous.
Le film nous interroge en profondeur sur notre rapport à la réalité, et sur ce qu’elle représente à nos yeux. Elle est juste la projection que l’on se fait d’une situation, d’un objet ou d’un sentiment. Et c’est fascinant.
Il est évident qu’il veut nous amener à ne pas rester passif devant le film, à nous interroger sur quel niveau d’histoire nous nous trouvons.
Aidé par des effets spéciaux remarquables (sans trop de recours au numérique, du moins, pas trop tape à l’œil), le film est un festival d’images cultes.
Revenons sur ce plan final, laissant en suspens le fait de savoir si Cobb est toujours dans un rêve ou s’il est de retour dans la réalité. Pour ma part, je me rattache à la théorie selon laquelle c’est la réalité (mon côté d’éternel optimiste sûrement). Dès que Cobb a son alliance, il est dans le rêve, car toujours lié à sa femme disparue. Dans la scène finale, comme dans les autres scènes de réalité, il ne l’a pas. Mais, bon, Nolan a toujours voulu laisser traîner le doute. Pour Cobb, cette réalité est la sienne, car il ne se retourne pas vers la toupie, et c’est ce qui compte.
Un chef-d’œuvre d’intelligence à regarder sans être interrompu, car sinon, le rêve se brise.
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Créée
le 29 juin 2020
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