Vraiment pas de quoi s'affoler
Vraiment pas de quoi s'affoler. On voit pendant 1 h 45 des riches quadragénaires sautiller comme des cabris, boire, s'encanailler, faire des farces idiotes, il n'y pas d'histoire sinon un fil...
Par
le 15 déc. 2018
Il y a des jours où partir en éclaireur à travers dvd et poussière a du bon. Gisant dans un casier, attendant d'être vu, ces Incorrigibles parents n'attendaient que d'être libérés afin de faire les quatre-cent coups dans le téléviseur.
Reprenant les grands codes de la comédie de mœurs italienne (infidélités conjugales, flirts avec de sublimes demoiselles, etc), le film de Camillo Mastrocinque fut une plaisante découverte. Si le film ne révolutionne pas le genre, le parti pris du cinéaste de jouer la carte de la caricature est réussie.
Dépeignant l'éternelle haute-bourgeoisie victime de l'ennui, et tâchant de la combattre par le sexe et les plaisirs gustatifs, Mastrocinque aurait pu se fourvoyer dans sa quête de l'humour situationnel. Heureusement, le sujet est développé avec assez de malice et d'intelligence évitant de tomber dans l'humour facile. Jouant sur les dialogues et les situations, la mise en scène, théâtrale, est réussie, portée par les Filippo, Tognazzi et autres Carotenuto.
Une découverte intéressante qui, loin d'apporter une marque indélébile au genre, propose une vision corrosive du désir chez ces "jeunes" adultes, touchés par le temps qui passe.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2016, année bissextile
Créée
le 17 juin 2016
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