Profondément débile et débilement profond

Quentin Dupieux nous sert une nouvelle fois un de ses délires totalement perchés avec Incroyable mais vrai pour notre plus grand plaisir.

On part d'un concept simple qui tient en une phrase, sur une durée courte (1h14) comme d'habitude pour bien se marrer mais cogiter pas mal aussi.

Deuxième collaboration avec Alain Chabat qui ne cherche plus son cri à la suite de Réalité mais vit sa petite vie bien tranquille jusqu'à un chamboulement dans son petit train-train bienheureux avec son épouse incarnée par Léa Drucker.

Pour ma part, j'étais ravi d'avance à l'idée de retrouver Anaïs Demoustier sur grand écran également, qu'on retrouvait déjà méconnaissable en conjointe de Benoît Magimel dès la bande annonce.

Mais qu'ont-ils à nous annoncer ??

Ce serait gâcher le plaisir de la découverte que de répondre à cette question.

On se doute qu'avec Mr Oizo aux commandes et une telle brochette d'acteurs, le film est complètement frappadingue. Ce qui était toutefois moins prévisible, c'est la lecture sous-jacente des plus sérieuses. Décidément, quand Chabat est de la partie, ça retourne systématiquement le cerveau. Pour ma part, au delà du délire comparable à "Avez-vous déjà vu...?", j'y retrouve une métaphore satirique bien acide. Suis-je le seul ?

Mon seul demi-reproche, c'est la fin. On sait qu'il s'agit d'un gimmick de Dupieux de vouloir finir en wtf mais pour le coup, soit je me suis beaucoup trop habitué à son esprit complètement barré, soit c'est sacrément prévisible.

Je terminerai par un petit calcul que chacun a mené dans son coin après son visionnage.

Finalement, c'est assez simple :

- 12h pour 3 jours

- 24h pour 6 jours soit 1 jour pour 6 jours. On retrouve un rapport de 1 pour 6.

1 an = 6 ans

Pour juste une année : 365 jours / 6 = un peu moins de 61 jours