Alain Chabat retrouve Quentin Dupieux pour la deuxième fois après le superbe "Réalité". Et ces deux là s'entendent à merveille, Chabat semble comme un poisson dans l'eau dans l'univers surréaliste de Dupieux. Et ce nouveau film, on ne le voit pas passer. D'abord parce qu'il est très court (1h13), mais malheureusement aussi parce qu'il est pas fini.
Dupieux arrive avec un superbe concept de scénario, qu'il pose pendant 55 minutes avec brio dans un suspens qui happe le spectateur... Et là soudain, quand tous les enjeux sont posés, c'est la panne !... Comme si le cinéaste-scénariste, ne savait pas comment finir son histoire. La fin du film se transforme soudainement en un photo-montage muet ressemblant au story-board d'un film que Quentin Dupieux n'avait plus envie de tourner. Comme si démêler le sac de nœuds dans lequel son script l'a conduit ne l'intéresse pas. Dommage qu'il ne se soit pas fait aider par un autre scénariste pour la fin, car il y avait vraiment matière à développer les conséquences de cette faille temporelle. Là, le film semble tout simplement inachevé.