La manipulation du temps au cinéma c'est risqué, qui s'y frotte s'y pique. Mais là on peut dire que Dupieux ne s'en sort pas trop mal, car rien n'est pris au sérieux, c'est le moins qu'on puisse dire.
Après un début tarabiscoté à la limite du supportable on a déjà envie de se tailler, mais on reste à cause de Chabat qu'on aime bien. La suite, bien qu'un peu plus linéaire, n'incite toujours pas à vraiment s'intéresser à une histoire de conduit temporel à la mords-moi, à priori inepte, sauf qu'en contrepoint l'excès des énormes tribulations de Magimel te retiennent encore un bout de temps. Donc pendant une heure c'est pas terrible. Mais c'est la fin qui sauve le film : une rapide succession d'ultracourtes séquences qui montrent comment les personnages et l'histoire évoluent. C'est si bien fait que finalement on ne regrette pas d'avoir eu la patience/paresse de regarder jusqu'à la fin ce film qui, au bout du compte, laisse une impression plutôt positive.