Déjà le premier était long... En fait c'est surtout que Lepage passe trop de temps à nous raconter sa vie, alors bon ça va, il la raconte bien, mais du coup ça occulte un peu le fond de son propos (qui reprend un peu trop le premier d'ailleurs). Heureusement que j'aime le parapente car pour les autres ça doit être bien rasoir
Revenons sur quelques idées de son propos :
Le système de notation reflète à lui seul l'absence de possibilité d'envisager une société basée sur le partage, c'est un point sur lequel il faudrait réfléchir de manière à faire plus vite évoluer notre système en effet.
Le coup de l'eau devrait être rappelé dans toutes les écoles
La grande découverte, l'école récompense ceux qui aiment ça, ceux qui prennent du plaisir et non ceux qui travaillent beaucoup, la grande découverte de l'hypocrisie générale, hormis ceux qui revendiquent faire un boulot "alimentaire", tout le monde proclame aimer son travail, évidemment, concéder ne pas aimer son travail, c'est quelque part avoir raté sa vie... Autant j'aime les artistes qui dénoncent, autant se lever en grand prophète sur ce simple constat évident, alors le Lepage, il faudrait qu'il s'écoute un peu plus. C'est triste car c'est pourtant là qu'il y aurait matière à faire d'effroyables constats d'aliénation de notre société, d'autant que les décideurs sont en effet ceux qui sont sans doute les plus ravagés par cette obligation d'amour (rappel évident : lire 1984 où Orwell explique également l'amour inconditionnel qu'on doit avoir pour le système surtout à mesure qu'on grimpe les échelons).
La constante macabre comme process de faire de la hiérarchie est bien vu, mais elle ne fait que prendre l'ensemble de son propos, à savoir que l'école instrument d'égalité n'est finalement qu'un outil pour classer et hiérarchiser les élèves et donc à terme les humains (je dirais bien les travailleurs, mais on me taxerait de communisme).
Bref, il passe presque 3h à laminer l'école pour finalement passer à côté de ce qui détruit vraiment l'égalité et dont il parle trop brièvement : la famille, en effet, l'ami Lepage a bien fait ses devoirs et a ouvert quelques bouquins de sociologie et il est parfaitement conscient que les gosses de riches seront riches et les gosses de pauvres resteront pauvres... Pourtant malgré ça l'essentiel de son spectacle tente de dénoncer tous les défauts de l'école, sauf à la fin où dans un dernier sursaut, il nous dit qu'il faut tout faire pour la sauver.
M. Lepage plutôt que de nous raconter votre vie et de nous narrer les défauts de la scolarité, des idées, des solutions n'auraient-elles pas été plus bienvenues?